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Être RH pendant la Covid-19 : rien de plus facile !

Vous sentez l’ironie ?

Il est courant d’entendre des critiques négatives fuser contre les DRH :

« Incompétents » – « Inutiles » – « Pas assez proches des salariés » « … », j’en passe et des meilleures. Leur image est si négative. On pourrait croire que les DRH sont vraiment et uniquement des bourreaux qui licencient à tour de bras !

Au début de l’épisode COVID, ils ont été les premiers à devoir s’adapter à cette situation très instable et surtout inconnue jusqu’alors. Chômage partiel, télétravail, cas COVID, cas contact le tout dans un seul objectif: maintenir l’activité et surtout les emplois. Mais est-ce vraiment facile d’assurer la fonction de DRH durant une pandémie mondiale ? 

Nous pouvons constater que ces critiques négatives viennent généralement d’une méconnaissance du métier de DRH :

Et oui, nombreux sont ceux qui dénigrent la profession, c’est si facile. Pourtant, combien d’entre eux connaissent vraiment ce métier ? Combien d’entre eux se rendent réellement compte des responsabilités qui pèsent sur les épaules des DRH ?

Nous ne pouvons pas résumer leur rôle à « annoncer les licenciements dans une entreprise ». En réalité, le métier est bien plus complexe que cela. Les DRH doivent, entre autres:

  • gérer quotidiennement les éventuels problèmes de management,
  • assurer le bien-être des collaborateurs,
  • conserver la confiance de la direction…

Mais, je vous invite à lire le précédent article de la présidente de jesuisunero.com , Karine VANDERSCHRICK?

Elle entre davantage dans les détails : DRH, métier de vilains ?

Rappelons également que si les DRH sont amenés à prendre des décisions, parfois sont très lourdes conséquences pour les salariés, ils ne le font pas par plaisir. Comme je l’indiquais également dans mon précédent article, en noir sur blanc et lettres capitales : les DRH restent des êtres humains. Par conséquent, ils peuvent eux aussi ressentir un mal-être et craquer. Car avant d’être DRH, ce sont avant tout des personnes comme vous et moi.

Les RH étaient en première ligne pour préserver les emplois :

Pour celles et ceux qui penseraient encore que les DRH se tournaient les pouces durant la crise sanitaire, je suis au regret de vous dire que vous faites fausse route.  Depuis plus d’un an, ils sont sur-sollicités. Par les salariés et par leur direction pour gérer au mieux cette situation inédite.

Les mesures mises en place pour tenter de préserver au mieux les emplois ne manquent pas :

  • mise en place du télétravail et accompagnement des salariés dans cette nouvelle organisation,

  • soutien et écoute envers les collaborateurs en difficulté en raison de l’isolement,

  • gestion du chômage partiel…

Durant toute la pandémie de Covid-19, les DRH ont donc dû faire preuve d’une grande adaptabilité pour faire face à ce contexte si particulier, comme tout le monde vous me direz, mais cela a engendré chez eux une fatigue aussi bien physique que psychique.

Comme beaucoup d’autres professions, les DRH aussi, ont souffert durant la crise sanitaire :

Loin de moi l’idée de casser l’ambiance, mais voici une déclaration qui ne laisse pas indifférent. Elle résume bien l’état d’épuisement et de peine des RH face à la pandémie de Covid-19 :

« Je suis cuit. Nous sommes tous cuits. »

Voilà ce qu’a affirmé en début d’année Benoît SERRE, vice-président de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH) au magazine Challenges, lorsque le journaliste lui demande dans quel état il abordait l’année 2021.

Un constat alarmant, qu’Audrey RICHARD, présidente de l’Association Nationale des Directeurs des Ressources Humaines (ANDRH), expliquait chez France Info :

« Nous avons mis en place une cellule d’écoute psychologique depuis plusieurs années, et on constate que sur le mois de janvier, on reçoit beaucoup plus d’appels. »

Donc en effet, les DRH vivent des moments difficiles. Le DRH est là pour tout le monde dans l’entreprise, mais au final, qui est là pour lui ? ».

Et maintenant ?

Le travail est terminé, le quotidien est-il revenu à la normale ?

Nous aimerions tous y croire, mais malheureusement, la tâche n’est jamais finie pour les DRH qui vont devoir à présent gérer la suite de la Covid-19. Cela signifie mettre en œuvre de nouveaux protocoles sanitaires pour le retour des salariés au bureau, instaurer de nouvelles règles liées au pass sanitaire, continuer leur rôle d’accompagnement, gérer les nouvelles crises au quotidien…

Quand Elisabeth BORNE, Ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion annonce le 30 août 2021, la fin du nombre minimal de jours de télétravail imposé aux entreprises, avec l’application de cette mesure dès le 31 août, inutile de dire que beaucoup de DRH se sont retrouvés accolés, à devoir trouver des solutions visant à satisfaire les différentes parties prenantes…

Malgré tout ceci, en ces temps de pandémie, l’objectif des DRH est resté le même : maintenir au maximum l’activité et sauvegarder un maximum d’emplois, même si paradoxalement parfois, cela doit passer par le licenciement.

Cela fait-il systématiquement du DRH un bourreau, et du salarié licencié une victime ?

Dans l’inconscient collectif, oui, mais c’est bien plus complexe que cela : Un chirurgien qui prend la décision d’amputer la jambe d’un patient pour lui sauver la vie est-il un bourreau ?

Alors oui, la comparaison est quelque peu violente, mais elle n’a pour but que de vous faire comprendre que les décisions prises par les DRH n’ont vocation qu’à maintenir l’activité de leur entreprise, au risque de se séparer d’un de ses membres !

Karine

Supercalifragilisticexpialidolcious Oui, nous pouvons toujours rendre les choses plus agréables!

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